Il fallait que je rédige un billet de blogue sur les litiges portant sur le choix d’école, le choix de vacances et le choix d’activités à la Cour supérieure, chambre de la famille.
La plupart me connaissent comme avocate à la défense des parents contre la DPJ. Toutefois, je pratique tout autant le droit familial, au sujet de la garde, la pension alimentaire, l’autorité parentale et les autres sujets connexes en droit de l’enfant.
En effet, avant de me spécialiser en droit de la protection de la jeunesse, j’ai commencé ma carrière en droit de la famille. Ces acquis me permettent aujourd’hui de suivre vos enfants là où ils le sont, que ce soit en chambre de la jeunesse de la Cour du Québec ou en chambre de la famille de la Cour supérieure.
Récemment, j’ai eu gain de cause dans un litige portant sur le choix d’activités.
Récemment, j’ai eu gain de cause dans un litige portant sur le choix de vacances.
Pourtant, récemment, je me suis sentie triste, même après avoir obtenu gain de cause.
Je suis triste du fait que les parents dépensent chacun en frais d’avocats pour aller débattre de tels sujets, qui, dans le meilleur des mondes, font l’objet d’une entente, avec des compromis de part et d’autre. Bien que je souligne mes dernières victoires, je précise que j’ai déjà perdu dans un litige portant sur le choix d’activités. Lorsque deux parties sont devant le tribunal pour faire trancher un point, forcément, une partie perd et l’autre gagne. Il en va de même pour les matchs sportifs. Une équipe gagne et une équipe perd. Il y a toujours un perdant, et ce perdant pourrait être vous-même, pour demeurer réaliste.
Lorsque vous n’arrivez pas à vous entendre sur l’école, les activités et les vacances, nécessairement, une entité devra trancher et donner raison à une seule partie. Cette entité est le tribunal composé d’un juge. Cela veut dire que vous donnez le pouvoir de décider à un humain qui est étranger à votre famille. Cet étranger décidera de l’école, des activités et des vacances. C’est bien son travail et son rôle de le faire.
Pendant ce temps, vous défrayer des frais d’avocats. Bien que je gagne ma vie de cette façon, mon petit cœur aurait préféré que vous vous entendiez entre vous, les deux parents. Je suis plutôt embêtée quand un litige portant sur un choix d’activités parascolaires coûte plusieurs milliers de dollars. Faites des compromis au lieu de saisir le tribunal, car s’entendre, c’est gratuit. Cela dit, je sympathise avec vous lorsque vous exprimez avoir un ex-conjoint ou ex-conjointe rigide avec qui les compromis sont impossibles. À l’impossible, nul n’est tenu, comme dit le proverbe.