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DPJ Reproche par-dessus reproche

C’est lourd de représenter un parent visé par la DPJ.

Devant le tribunal, c’est reproche par-dessus reproche; dans les corridors du Palais de justice, tout autant; et même parfois de la condescendance envers le parent et envers l’avocate qui défend vigoureusement le parent.

Le parent est attaqué de tout bord et souvent sans nuances.

Je parle ici des cas dans lesquels la DPJ est vraiment contre vous. J’ai bien sûr des dossiers dans lesquels la DPJ donne des compliments et des éloges devant le tribunal.

Pour être honnête, les dossiers dans lesquels ça va bien sont les dossiers que j’attrape dès le début du processus avec la DPJ. Les dossiers dans lesquels ça va mal, ce sont des dossiers dans lesquels le parent commet depuis plusieurs années erreur par-dessus erreur, non pas avec son enfant, mais bien avec la DPJ!

Beaucoup de parents rencontrent des difficultés personnelles. Je leur tends la main, je les guide, je leur explique comment s’aider avec l’aide de professionnels et d’autres démarches. Je leur explique avec bienveillance que certaines situations ne peuvent plus se reproduire. Je leur montre les outils qu’ils peuvent utiliser, incluant des outils que j’utilise moi-même, dont la méditation pleine conscience. À l’inverse, je sens que le parent est complètement attaqué par la DPJ, pointé du doigt. On ne tend pas la main, on attaque. Le parent contre-attaque et la situation devient fatale devant le tribunal, qui ne tolère aucunement qu’un parent s’en prenne à la DPJ. C’est contre-productif de se chicaner avec la DPJ. Vous ne reverrez plus vos enfants sous prétexte que vous ne gérez pas vos émotions. Je trouve cela triste. C’est pourquoi je vous tends la main et vous aide à retenir l’aide nécessaire pour cheminer et pour montrer au juge que vous n’êtes pas le monstre que la DPJ décrit. Vous êtes une personne en souffrance qui a besoin d’aide. Moi aussi, comme vous, j’ai déjà été au plus bas, j’étais en souffrance, j’avais besoin d’aide, j’ai fait des choses pas correctes, dont endommager un mur et voler un repas au supermarché, cela il y a plus de 10 ans, en 2014. Cela dit, je ne conseille ni les méfaits ni le vol de nourriture. Je conseille d’aller chercher de l’aide pour sortir sa tête de l’eau. J’ai réussi à le faire. Vous êtes 100% capables de vous en sortir. Je suis là. D’autres sont là aussi pour vous. Mon approche est la bienveillance, l’empathie, et non la critique et le dénigrement. La DPJ peut être très dénigrante en salle de Cour et dure. 

La DPJ peut aussi être appropriée et bienveillante. Ça dépend des dossiers, de la relation parent-DPJ, et de la personne de l’intervenant, de ses caractéristiques personnelles.

Enfin, si vous voulez vous aider, il y aura toujours des personnes bienveillantes qui vous tendront la main. Pour ce faire, il faut démontrer la volonté d’améliorer sa propre situation. Vous n’êtes pas seuls. La tempête finira par passer, et dans l’intervalle, consultez un avocat spécialisé dans les dossiers DPJ pour éviter des erreurs fatales dans vos relations avec la DPJ.

Auteur : Maître Vivan Nguyen, avocate en protection de la jeunesse et droit familial desservant les districts judiciaires de Montréal, Laval et Longueuil

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