Le présent billet de blogue nous amène à réfléchir sur les enfants ayant un ou plusieurs diagnostics dans un contexte d’implication de la DPJ dans le domaine de la protection de la jeunesse.
Nous retrouvons régulièrement des cas d’enfants et d’adolescents avec des troubles sérieux de comportement au sens de la Loi sur la protection de la jeunesse. Les parents ont de la difficulté à contrôler ces troubles de comportement et la DPJ intervient au sein de la famille.
Dans les cas graves, la DPJ va recommander un placement en centre de réadaptation dans le but de donner des services. Cependant, en pratique, dans les faits, nous faisons parfois face à une pénurie de main-d’œuvre et à un manque de personnel qualifié. L’objet du placement peut tomber à l’eau, malgré les intentions de la DPJ nommées devant le tribunal. Pendant le placement, il arrive trop souvent que les jeunes voient leurs difficultés s’accentuer.
Non seulement leur situation ne s’améliore pas, mais encore elle se dégrade. Les parents se sentent impuissants, car plus l’état du jeune se dégrade, plus la DPJ insiste devant le tribunal qu’il faut maintenir le jeune en centre et que sa sortie n’est ni envisagée ni envisageable. Nous avons des jeunes en dépression qui souhaitent retourner dans leur famille, ce que la DPJ leur refuse. La DPJ demande leur maintien dans des chambres parfois sans fenêtres plus petites qu’une cellule de prison fédérale (comme cela a été le cas dans un centre à Laval en 2023).
La DPJ a certainement de bonnes intentions lorsqu’elle veut donner des services, mais elle doit faire face à son reflet devant le miroir: la réalité peut être toute autre que le plan annoncé devant le tribunal, de par le manque de ressources, de personnel disponible et d’installations physiques adéquates disponibles.