J’ose croire, selon ce que mes clients me rapportent, que je sois reconnue pour oser me battre contre le système de la protection de la jeunesse.
Il est vrai que, devant le tribunal, je vais absolument me battre et être loyale envers ma cliente ou mon client, comme le prescrit mon code de déontologie. Je ne suis pas l’avocate de la DPJ ni des autres parties. Je suis la vôtre. Vous allez le sentir, que je vous protège et que je suis avec vous.
Cela dit, pour moi, le combat est une mesure de dernier recours. C’est épuisant pour tous et il y a un certain aléa, nous ne pouvons pas prédire que le tribunal va nous donner raison, et nous devons être réalistes et savoir que la DPJ a souvent gain de cause.
Pour moi, si j’entre au dossier dès le début du processus, mon travail se fait surtout en arrière-scène. Je donne tous les conseils et toutes les démarches à entreprendre afin que, soit la DPJ se désiste et ferme le dossier, soit la DPJ demande au tribunal exactement ce qu’on demandait depuis le début.
Dans ce genre de dossier, la victoire se célèbre entre nous, moi et le parent. Nous connaissons les efforts que nous avons mis pour obtenir le résultat que nous visions dès le premier jour. Il n’y a pas de combat impliquant une seule partie qui s’en sortira gagnante.
J’aime donc le travail en arrière-scène. Les victoires sont douces et gratifiantes. J’aime aussi gagner mes procès devant le tribunal, mais ce genre de victoires impliquent beaucoup d’agressivité juridique. Je préfère gagner en douceur. Aussi, ça vous coûte moins cher en frais d’avocat. Les longs litiges complexes coûtent cher lorsque la facturation est à l’heure, comme c’est le cas avec mon bureau.
En somme, je voulais souligner qu’il est possible d’obtenir ce que l’on veut avec la DPJ sans nécessairement tenir un combat armé de preuves et de témoins devant le tribunal. Pour ce faire, il faut commencer le travail ensemble tôt, plutôt que tard.