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Quand la DPJ vous accuse de conformisme

La Loi sur la protection de la jeunesse s’attend à ce que les parents mettent fin au motif de compromission en faisant toutes les démarches qui s’imposent.

La Loi sur la protection de la jeunesse et les tribunaux ordonnent à la DPJ de porter aide, conseil et assistance à la famille dans le but de mettre fin au motif de compromission, parmi d’autres objectifs.

Lorsque le parent est passif, ne fait aucune démarche, ne se mobilise pas, la DPJ accuse assurément le parent devant le tribunal de ne rien faire.

À l’inverse, lorsque le parent est actif, fait une tonne d’efforts, une tonne de démarches de mobilisation (thérapies, ateliers, cours, suivis, services privés et publics), la DPJ accuse le parent de faire du conformisme et que ça n’est pas assez. La DPJ témoigne devant le tribunal que, bien que le parent fasse absolument tout ce qu’il faut faire, ça n’est pas suffisant, puisqu’il s’agit de conformisme, c’est-à-dire que le parent fait les démarches parce qu’on lui dit de les faire, sans plus.

On ne sait plus sur quel pied danser en tant que parent, puisque ni la gauche ni la droite ne semble porter fruit dans ce genre de cas, aux yeux de la DPJ. Heureusement, les tribunaux peuvent être très satisfaits des démarches de mobilisation des parents et peuvent amplement féliciter les parents des progrès et du cheminement qu’ils ont fait. C’est ainsi que l’on avance dans la bonne direction pour obtenir ce que l’on souhaite auprès de nos enfants.

Personnellement et professionnellement, j’ai beaucoup de peine pour mon client ou ma cliente, qui fait absolument la totalité pour s’améliorer et dont en retour, au lieu de se faire féliciter par la DPJ, il reçoit une forme de rejet et d’invalidation. Ça n’est pas encourageant, ça n’est pas humain.

Je tiens à préciser que ce genre de réaction de la DPJ n’arrive que dans les cas où le parent a mis la DPJ à dos en proférant des menaces et des insultes sur des mois et sur des années. Les parents qui ont toujours été très polis et collaborants, dès qu’ils font un pas dans la bonne direction, la DPJ s’en réjouit et l’écrit partout dans ses procédures judiciaires! À vous de déterminer comment vous souhaitez vous comporter avec eux, sachant ce que je vous ai dit.  À vous de jouer, la balle est dans votre camp. Pour en savoir plus sur comment vous comporter avec la DPJ, vous pouvez lire le billet de blogue suivant : https://vivannguyenavocate.com/comment-devenir-le-parent-chouchou-de-la-dpj/

Auteur : Maître Vivan Nguyen, avocate en protection de la jeunesse et droit familial desservant les districts judiciaires de Montréal, Laval et Longueuil

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